fossile

 

Date : 2013

Lieu : Maison de la culture Janine-Sutto (Frontenac), Montréal, Québec, Canada

Texte d’accompagnement de l’exposition

Fossile nous plonge au coeur d’un univers singulier à la croisée de phénomènes physiques observables et de la fiction. L’installation porte un regard critique sur ce qui façonne notre conception du vivant (microscopique et macroscopique) et brouille les perceptions que nous en avons. Sous nos yeux, plusieurs plaques transparentes et une projection de laser dévoilent des traces laissées dans la matière. Elles suggèrent un environnement organique inspiré des systèmes de croissance naturels par propagation ou des interconnexions neuronales. L’aspect rhizomatique qui en émerge fascine non seulement parce qu’il tisse des rimes formelles et aussi parce qu’il efface les frontières temporelles. Ainsi, Fossile joue avec la notion d’ambivalence pour propulser notre imaginaire dans un autre espace-temps, entre l’infiniment petit et l’infiniment grand, tout en nourrissant une réflexion sur la trace.

D’où proviennent ces étranges marques? Sommes-nous devant une empreinte laissée par un organisme encore inconnu sur une surface de glace ou plutôt confronté à la prolifération d’un spécimen végétal futuriste muni d’une technologie indéfinissable? Trace réelle ou représentation magnifiée? Qu’il s’agisse de restes ou de moulages organiques, Fossile sort d’un passé atemporel les indices d’une vie qui s’anime au rythme d’une subtile pulsation lumineuse et d’une trame sonore énigmatique.

Pour réaliser cette exposition, j’ai bénéficié de la collaboration de Marc-André Carbonneau pour la programmation et de Maxime Surprenant pour l’ambiance sonore.